Détectés avant 2 ans, les enfants atteints d’amblyopie peuvent retrouver une vue normale. Traités après 2 ans mais avant 6 ans, il n’y a que 50% de récupération à envisager. Aussi appelé syndrome de l’œil paresseux, c’est l’acuité de cet œil qu’il faut sauver en dépistant et traitant ce trouble le plus précocement possible.
L’amblyopie résulte d’une adaptation du cerveau, qui reçoit de la part des yeux deux images qui ne peuvent pas se superposer. La vision binoculaire n’est donc pas possible, puisque les signaux envoyés par chaque œil ne peuvent pas se combiner en une seule image. Le cerveau de l’enfant décide donc de favoriser la communication avec un seul des globes oculaires, afin de n’avoir qu’une seule image à traiter. C’est l’œil ayant la vision la plus nette qui est privilégié. Il devient alors l’œil fort. L’autre devient l’œil faible, ou l’œil paresseux.
Petit à petit, par la force de l’habitude, les communications entre le cerveau et l’œil faible vont diminuer, jusqu’à potentiellement disparaître.
Ce trouble s’acquiert et se guérit plus facilement durant l’enfance, du fait de la plasticité cérébrale des enfants, dont le cerveau a une plus grande capacité à s’adapter et à apprendre en modifiant plus facilement ses connexions.
L’amblyopie chez l’enfant est un trouble qui se soigne bien à deux conditions :
Le but du traitement est de rétablir la communication entre l’œil paresseux et le cerveau, afin de rééquilibrer la vision binoculaire.
L’enfant n’a pas conscience de son amblyopie. Parfois, il n’est pas encore en âge de parler quand un trouble visuel s’installe, et que son système visuel s’adapte pour le compenser. La vision de l’enfant lui paraît donc normale, d’autant qu’il n’a pas de moyen de comparaison. C’est pourquoi, il est important de surveiller pour lui les symptômes qui peuvent révéler une amblyopie.